Horaires :
Lundi :
15h00 – 18h30
Du mardi au samedi :
9h30 – 19h
Dimanche :
9h30 – 12h30
Informations :
Déambuler dans le Cellier des Arcades est un exercice périlleux. A tout moment, le pied ou le cabas peut effleurer une bouteille. Alors on prend son temps. On explore cet antre incroyable avec la sagesse du druide gaulois. Si vous ne savez pas par où commencer, adressez-vous au chef atrébate. Pascal de Pourquoy est tombé dans un tonneau de bière quand il était petit. Et ne veut toujours pas en sortir.
Des bières à perte de vue
Il y a l’Arras’in « brassée derrière le beffroi d’Arras », l’Epinette inventée par Matthieu qui « cultive son orge, le malte et le brasse lui-même à Gavrelle à dix kilomètres. » Vous voulez aller plus loin ? Aucune objection. Pascal de Pourquoy a une connaissance encyclopédique en matière brassicole. Depuis 1999, il tient le Cellier des Arcades à Arras. Une échoppe pionnière née à une époque où on ne dénombrait pas plus de 150 brasseries dans tout l’Hexagone. Soit le chiffre actuel mais pour les seuls Hauts-de-France. Rangés par brasseries, les précieux breuvages forment une toile qui donne le vertige autant que la pépie. De la cuvée des Jonquilles à Gussignies (59) à la Page 24 d’Aix-Noulette (62), Pascal a tout en magasin. Y compris des moins connues comme l’Agent provocateur. Une mousse houblonnée signée Craig Allan, « un Ecossais qui brasse des bières très singulières à Plessis-le-Roye dans l’Oise. »
Le meilleur pour la faim
Vendues en coffret, dans des pochettes compartimentées, dans des paniers et même dans d’immenses bassines qui rappellent de petits brassins, ces précieuses bouteilles sont un appel du pied pour… grignoter ! Ce qui tombe plutôt bien car le Cellier des Arcades propose quelques produits du terroir qui s’accommodent parfaitement avec une chope : des Apérigaufres (Eugène Blond) et une armada de terrines (au genièvre, aux endives, à la chicorée) des Délices de Flandres. Mais Pascal n’est pas qu’un vendeur de bières : c’est un zythologue. Un amateur-dégustateur capable de vous dire quelle bière peut accompagner tel plat. Pour lui, une tarte au maroilles trouve parfaitement son équilibre avec une Léonce ambrée. Et un poisson de nos eaux froides alors ? « Avec une 7 Bonnettes d’Etaing. Une blanche bien sûr. Pour ne pas écraser les saveurs subtiles du poisson. » Evidemment !