Les alcools à base de fruits rouges
Certains préfèrent croquer dedans, d’autres les boire. Surtout s’ils ont un peu fermenté… Dans les Hauts-de-France, les élixirs à base de fruits rouges ne sont pas vains.
Des fruits rouges qui pétillent
Vous reprendrez bien un verre de rouge ? Pas un Merlot ou un Cabernet sauvignon mais un rouge du nord à base de groseilles, de framboises ou de cerises. Ici, on appelle ça du Perlé. Au cœur du Pays des 7 Vallées , on en fabrique depuis 1985. Chaque année, 80 000 bouteilles de ce pétillant breuvage sont bouchées. Mais une fois libérées de leurs muselets, elles ont le chic pour délier les langues ! Il faut dire que le Perlé titre à 11,5°. Selon le fruit, sa robe oscille du rose violacé au rubis profond. Si vous mélangez de la crème mûre à du cidre, vous obtiendrez un autre alcool : le Quercymûre de l’Avesnois. Enfin, dans le registre pétillant à base de feuilles, les Hauts-de-France sont reconnus pour être le berceau de la Frênette. Boisson obtenue par fermentation de feuilles de frêne. Pour augmenter légèrement le taux d’alcool jusqu’à 2°, on y incorpore notamment le trio gagnant : houblon, chicorée et levure de bière.
Des fruits qui ne pétillent pas
Dans notre région septentrionale, les fruits rouges ne se déclinent pas qu’en petites bulles. En Thiérache, contrée à califourchon entre le sud du Nord et le nord de l’Aisne, un apéritif tranquille à fermentation naturelle (15°) s’est fait une place de choix sur nos tables : la Folie douce. Une dizaine de variantes existent : aux groseilles à maquereau, aux cassis mais aussi à la rhubarbe. Toutes les cuvées sont baptisées : Ducs de Guise, du bocage ou encore Saint-Ferdinand, saint-patron des bienheureux. Il y a de quoi ! Pour être carrément béats, suivez les conseils des Enfants de Vauban en sirotant leurs eaux de vie à base notamment de prune et de mûre.
(1) Entreprise Delobel & fils à Loison-sur-Créquoise dans le Pas-de-Calais