Horaires :
Du mardi au vendredi :
10h – 12h30 14h30 – 19h
Samedi :
10h – 12h30 14h30 – 18h
Informations :
Il faut parfois faire preuve de témérité pour arriver à ses fins. En choisissant d’élever des canards en pleine campagne boulonnaise, Sandra Casiez se savait à contre-courant. Mais qu’importe. Contre vents et marées, elle a défendu son projet bec et palmes. Aujourd’hui, la Ferme des Délices à Marquise est reconnue pour la qualité de ses produits.
Canards au pluriel
Le plus sympathique des palmipèdes est à coup sûr associé au Périgord-Quercy. Alors quand elle annonce vouloir se lancer dans un élevage de canards, Sandra Casiez se heurte à une vague de scepticisme. Que n’entend-elle pas à l’époque ! Trop risqué, trop fastidieux, pas assez local. Mais après une petite dizaine d’années d’exercice, force est de constater que la jeune femme a réussi à imposer ses produits comme des références sous l’appellation Foie gras des Deux-Caps. Beaucoup l’ignorent mais « tout est bon dans le canard », assure Sandra Casiez. Ses délices se déclinent donc au pluriel (foie gras, magret, gésiers, cuisses, aiguillettes…) et se vendent crus, frais, pasteurisés ou stérilisés. Mais le choix ne s’arrête pas là. Sandra propose aussi « des incontournables de la région ». Parmi eux du poulet au maroilles ainsi qu’un potjevleesch façon d’Eve, petit clin d’œil à Eve-Marie Bellenguez à l’origine de la recette.
Terroir touristique
Si vous passez par la Ferme des Délices, il se peut que vous tombiez sur des Belges, des Hollandais, voire des Allemands. « Nous sommes à quelques kilomètres des Deux-Caps et, pour ainsi dire, dans l’un des secteurs les plus touristiques des Hauts-de-France », rappelle Sandra. Un secteur au terroir aussi riche que divers dont on trouve la quintessence en rayon. Les fromages des frères Bernard (Wierre-Effroy) « qui font partie du patrimoine », les bières Terres d’Opale (Baincthun) « à ne surtout pas louper » ou encore les gaufres d’Isabelle Leconte (Wirwignes) « qu’on mangerait tous les jours. » Parfois, quand le produit incarne à lui seul la région, Sandra s’autorise un petit pas de côté. Pour le genièvre de la distillerie Persyn (Houle) ou le café du Ch’ti (Aire-sur-la-Lys). Sur la route du retour, elle s’est laissé tenter par les pâtes de la Ferme de Marjolaine (Crémarets). Surtout celles en forme de coquillage qui lui rappellent sa belle Côte d’Opale.