Le cresson

Il en fait des longueurs dans ses bassins de 25 mètres le cressiculteur. Été comme hiver, il les arpente les pieds et les mains dans une eau à 11°. Car ici tout se fait à la main, du semis à la récolte, en passant par le rigoureux entretien des berges en terre. En fond de vallée, dans les plaines de la Lys, le cresson prospère les racines au frais. Les puits artésiens maison lui assurent une baignade grand luxe, dans une eau pure en provenance directe des nappes phréatiques à 15 ou 20 mètres de profondeur. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle cresson de fontaine. Un vrai poi… cresson dans l’eau !

Il est exigeant mais il vous le rend bien. Le cresson se cultive toute l’année, même en hiver quand on se languit de verdure. Après une première récolte, la même tige repousse bravement toutes les 6 à 8 semaines, offrant aux étals une fraîcheur absolue. On trouve ses petits pétales ronds rassemblés en bouquets par un lien qui garantit leur pedigree. D’un vert luisant, ses feuilles tendres et juteuses mettent KO les épinards de Popeye. Le cresson bat en effet des records en fer, calcium, vitamine C, autant d’oligo-éléments qu’il va puiser dans l’eau dont il est gorgé. On en fait même un complément alimentaire aux multiples vertus. Une mine verte ! 

Cru, son goût piquant et moutardé est idéal pour réveiller une salade avec du haddock fumé ou réinventer un pesto avec ail et huile d’olive. Cuit, il s’adoucit en velouté chaud avec des moules ou en gaspacho froid au chèvre frais. Mais pour préserver tous ses atouts, mixez-le minute en smoothie tonique avec de la poire.