Le nord n’a pas à rougir !
Saviez-vous qu’avec 27 % des surfaces cultivées de l’hexagone, les Hauts-de-France sont la première région productrice de groseilles (1) ? Réponse : non, forcément. Qu’on se le dise, la vallée du Rhône et l’Occitanie n’ont pas le monopole des fruits ! Dans le nord, on sait faire pousser les fraises, les framboises et surtout le duo myrtilles-cassis qui pèse pour plus de 50 % de la récolte régionale de fruits rouges. Si l’on devait caricaturer les bassins de production, l’Oise serait un verger de cassis, l’Aisne un framboisier géant, le Nord-Pas-de-Calais une mosaïque de fraisiers – dont la célèbre fraise de Samer – et la Somme un panier de tout ça.
Les fruits rouges, stars des circuits courts
A l’approche de l’été, on observe de curieuses transhumances un peu partout en région. Courtes (entre 5 et 10 km), fréquentes (toutes les semaines) et toujours familiales, elles convergent toutes vers un même but : la cueillette libre de fruits rouges chez le maraîcher. En plein champ ou sous serre. Prendre une brouette, la remplir de barquettes de fraises et de framboises, assister à la pesée. Ce rituel qui compte de plus en plus d’émules démontre à quel point fruits rouges et circuits courts sont liés. Stars des étals, ils incarnent mieux que quiconque l’expression « du producteur au consommateur ». Marchés, boutiques à la ferme, Amap (2) : le frais se récolte à la source si l’on peut dire. Et au regard de l’engouement qu’elle génère, on y revient souvent…
(1) Chiffres AGRESTE, statistique, évaluation et prospective du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. (2) Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne