La rhubarbe
Son nom intrigue, son acidité peut faire grincer les dents, mais cette grande tige fait swinguer tout ce qu’elle touche ! La revanche de la rhubarbe, c’est maintenant !
La rhubarbe, une racine barbare
Fondante et fibreuse, acide et punchy, la rhubarbe incarne les contraires. On l’apprécie en Chine comme plante médicinale notamment pour ses propriétés antioxydantes, mais mieux vaut éviter ses feuilles au taux élevé d’acide oxalique. La rhubarbe est barbare de nom (1) et d’origine mais finalement très accommodante. Facile à récolter, jusqu’à 5 fois par an, dans les potagers familiaux au sol humide, elle débarque en France il y a 150 ans via les jardins anglais. Ce légume cuisiné comme un fruit pousse à une vitesse étonnante et surtout la nuit. Inclassable jusque dans sa texture et son goût.
La rhubarbe a des tiges vertes
Très peu calorique à condition de ne pas noyer son acidité naturelle dans des kilos de sucre, la rhubarbe est l’alliée de votre ligne. Composée à 74% de fibres, sa tige raide s’adoucit illico à la cuisson. Quant à sa forte teneur en calcium, elle ferait rougir un yaourt.
D’une grande variété, sa chair verte prend un goût de pomme (Apple delight), la rose pimpe tartes et confitures (Frambozen Rood), les tiges de la Goliath atteignent facilement le kilo et la Livingstone, la plus tardive, enchante les tables de Noël.
Comment la déguster ?
En compote express 4 minutes au micro-ondes avec un peu d’eau et de miel, en confiture rose bonbon à la fraise ou en tarte twistée en spirale ou en bandes géométriques. Salée, on la caramélise à la vergeoise sous le grill du four autour d’un filet mignon.
Il vous en reste ? elle se congèle très bien, lavée et détaillée en tronçons ou pétille sans alcool dans un vin de rhubarbe maison.
(1) Son nom est dérivé du latin rheum barbarum, littéralement « racine barbare », qualificatif qu’on donnait alors à tout ce qui venait de loin.