Le champagne
Beaucoup l’ignorent mais 10 % du vin de champagne AOC hexagonal est produit en Hauts-de-France. Dans l’extrême sud de l’Aisne autour de Château-Thierry, les coteaux bénéficient d’un ensoleillement de choix.
Un vin de champagne, trois cépages
En suivant les méandres de la rivière Marne, quarante petits kilomètres séparent Trélou-sur-Marne (est) de Crouttes-sur-Marne (ouest). C’est précisément là, sur quelque 3 400 hectares de côteaux argilo-calcaires que trois cépages caractéristiques du sud de l’Aisne se gorgent de soleil estival : le chardonnay, le pinot noir et surtout le pinot meunier (2/3 des ceps). Une fois les vendanges terminées, ces raisins donneront un fabuleux vin de champagne souple, équilibré et réputé pour ses notes fruitées. Dans les Hauts-de-France, la production de champagne représente entre 20 et 25 millions de bouteilles par an. Soit 10 % de la production nationale.
Le champagne, la passion
Dans l’Aisne, les 550 vignerons sont quasiment tous des producteurs-récoltants indépendants dont l’aire d’exploitation moyenne oscille entre 5 et 10 hectares. Ici, on ne fait pas dans le tape-à-l’œil ni dans l’expéditif. Les vignerons axonais ont un sens inné de l’accueil doublé d’un sérieux penchant à chatouiller la curiosité du visiteur. Ils commencent par expliquer leur passion, héritage d’un savoir-faire familial qui remonte à quatre, cinq, voire six générations. Puis ils vous embarquent à même les coteaux de vignes. De retour à l’exploitation, c’est quizz œnologique et pérégrination dans des caves chargées d’anecdotes. Quand vient l’heure de la dégustation, les émotions remontent à la surface telles de fines bulles qui frétillent de joie.
Le champagne se vit aussi en cuisine
Le champagne, c’est d’abord l’ami des grands événements. Chez nous, on le sabre avec des coquilles Saint-Jacques de la côte d’Opale ou une bonne volaille de Licques. Mais on peut aussi l’incorporer dans une sauce aux échalotes de Busnes. Idéal avec un filet de turbot ou de bar. De l’apéritif au dessert, on termine sa flûte en y trempant une fraise de Samer ou un macaron d’Amiens.