L’échalote de Busnes
Busnes est à jamais associée à son échalote comme un bulbe à son lopin de terre. Confidentielle et ô combien artisanale, la production d’échalotes de Busnes nous rappelle que le terroir est question de tradition.
A Busnes, on bine et turbine à la main
Pour cultiver l’échalote de Busnes, il faut avoir des manches, les retrousser, et surtout de solides pognes car tout se fait à la main. Le désherbage, la plantation des bulbes, l’arrachage jusqu’au séchage. Autant dire que la poignée de producteurs qui continuent de perpétuer la tradition de ce village situé près de Béthune (Pas-de-Calais) mérite notre respect. Chaque année, de petites parcelles d’une dizaine d’ares voient naître entre dix et quinze tonnes de ce condiment-légume. Les échalotes sont récoltées l’été avant d’être conditionnées dans des filets de 1 à 5 kilos. Certains producteurs réalisent même de magnifiques tresses de 19 ou 25 têtes.
Les choix de l’échalote
En mars, plusieurs variétés sont plantées dans les terres argileuses du pays de Busnes. Parmi elles, la Jersey (bulbe arrondi, chair violette), la Cuisse de poulet (bulbe allongé, chair blanche) et la Polonaise (gros bulbe, chair rosée). Toutes ont un goût subtil et des arômes bien caractérisés. Pour veiller aux bulbes, on peut compter sur l’attention de la Confrérie gastronomique de l’Ordre de l’échalote de Busnes. Son grand chapitre a lieu le deuxième dimanche du mois de septembre à l’occasion de la célèbre Foire à l’échalote. Au cours de cette fête populaire, on assiste à des lancers d’échalotes et tout le monde danse la valse de l’échalote sans avoir mal au ventre. Normal, l’échalote est connue pour éviter les maux d’estomac.