Les bonbons

Dans le Nord, on n’a jamais eu de dent contre les bonbons. Qu’il s’agisse de pastilles, de babeluttes, de chiques ou de sottises, on a toujours su en apprécier les vertus régressives.  

La Pastille du Mineur

Avec la Bêtise de Cambrai, la Pastille du Mineur est l’un des plus emblématiques bonbons de notre région. Créé après la Seconde Guerre mondiale par le confiseur tourquennois Georges Verquin (1), il se présente sous la forme d’une gaillette (petit morceau de charbon). Il en a d’ailleurs conservé la couleur et ne peut nier son origine. Au fond du puits, pour compenser l’envie de fumer et surtout dégager leurs bronches mises à mal, les mineurs avaient en effet pris l’habitude de sucer ces bonbons ovoïdes aux extraits d’eucalyptus, de menthe et d’anis étoilé. Pour des milliers de gueules noires, la petite pastille devint très vite un bol d’oxygène.

Le Nord, terre de bonbons

Il faut quoi principalement pour fabriquer des bonbons ? Du sucre de betterave. Ça tombe bien, on en fait pousser des tonnes dans nos champs. Au début du 20e siècle à Lille, les confiseurs rivalisèrent d’imagination. Ils inventèrent notamment des caramels rectangulaires marron foncé (les Babeluttes), des palets plats rouges ou jaunes à la saveur sucrée-acidulée (les P’tits Quinquins) ainsi que des cachous menthe-réglisse (les Killtoïds). Pendant ce temps, un peu plus bas à Douai, de curieuses papillotes enrobant un caramel aromatisé au café faisaient un véritable carton (les Chuques du Nord). Tandis qu’à Valenciennes et Marly, des friandises mentholées (2) (les Sottises) et des feuilletés pralinés à la noisette (les Briques) emplissaient les poches des bambins. S’il leur restait un peu de place, ils les bourraient de Chiques de Bavay, des coussins carrés légèrement bombés.

Le Carambar est né dans le Nord à Marcq-en-Barœul en 1954. C’est l’une des friandises les plus appréciées des enfants. Il se vend chaque année près d’un milliard de bâtonnets au caramel mou ! Un peu plus tard, en 1962, l’authentique Petit ourson guimauve voyait le jour à Villeneuve-d’Ascq. En 2010, les Têtes brûlées, « le bonbon qui arrache la tête » débarquaient en trombe à Tourcoing.

(1) Rendons à César ce qui lui appartient. Georges Verquin a en fait hérité la recette de sa propre mère. Laquelle la tenait d’un officier britannique qui la lui donna pour la remercier de l’avoir hébergé durant la Grande Guerre. (2) Aujourd’hui, les Sottises de Valenciennes se déclinent à la violette, au coquelicot et à la rose.

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