Le gâteau battu
C’est le gâteau picard par excellence. Reconnaissable entre mille à sa silhouette en forme de toque de cuisinier, le gâteau battu est tout simplement irrésistible.
Un gâteau battu, quelle riche idée !
Son moelleux est incomparable, et en bouche, il laisse toujours une impression de trop peu. Autant le dire tout de suite, le gâteau battu est une bénédiction pour les amateurs de plaisirs régressifs. Bien que surnommé « pain aux œufs » – car il faut cinq, voire six jaunes pour obtenir 400 grammes de bonheur – le gâteau battu n’en demeure pas moins d’une exceptionnelle légèreté. Confectionné autour d’Abbeville, cette toque alvéolée à croûte bronzée est officiellement intronisée spécialité picarde en 1900.
Un vrai coup de main
Ou au-delà si vous le faites vous-même. Mais autant vous prévenir : tout le monde peut avoir la recette, pas forcément le coup de main. Car c’est bien à pleines brassées que sa pâte est longuement battue et rabattue pour lui donner corps et élasticité. Et chaque détail compte : de la température de pousse au beurrage du moule cannelé en fer blanc. Après dix-sept minutes de cuisson, on obtient alors une mie aérienne sertie dans le croustillant de sa coque brune.