Les champignons

Comme son nom ne l’indique pas, Paris n’a plus le monopole du champignon. Certes il y a prospéré après que Jean-Baptiste de la Quintinie, jardinier du Louis XIV, l’a développé en Europe. Mais au grand désarroi du souverain, les eumycètes – nom savant donné aux champignons communs – s’épanouissent davantage à l’ombre d’une cave qu’en plein soleil, tout royal qu’il soit.
Son terrain favori est même situé à plusieurs mètres de profondeur dans des souterrains appelés catiches. Miracle, les départements de l’Oise et de l’Aisne sont remplis de vides… Dans les Hauts-de-France, les lieux propices à la production de ces petites dômes blancs poussent comme des champignons.

Aujourd’hui, on trouve des champignons un peu partout dans notre région. Autour des sites historiques de Senlis, Chantilly, Laon et Soissons mais aussi dans l’Arrageois, l’Avesnois jusque dans le Boulonnais. Seul un petit nombre est encore cultivé à l’ancienne, dans des catiches naturelles de la banlieue lilloise notamment.

La majeure partie de la production régionale grandit en bacs dans ce qui ressemble beaucoup à des couveuses tout confort. Après avoir été recouvert de tourbe, maintenu au chaud (24°) puis rafraîchi d’un degré pendant dix jours, chaque bloc de mycélium donne naissance à un véritable village de Schtroumpfs ! La seule différence, c’est qu’ils ne sont pas bleus mais blancs ou blonds.  A ce jour, leur population est très respectable puisque les Hauts-de-France se maintiennent à la 3^e marche du podium national.

Manger des champignons devrait être obligatoire. Riche en eau, peu calorique, c’est le seul végétal à fabriquer de la vitamine D essentielle à la santé de nos os et de nos dents. Mais ce n’est pas tout. Elle améliore la transmission nerveuse et assure une bonne contraction musculaire.