Le chou-fleur d’été de Saint-Omer
Plus subtil en bouche que son cousin breton, le chou-fleur d’été de Saint-Omer s’épanouit dans de petites parcelles depuis le 18e siècle. Ce légume aux mille vertus se cuisine à toutes les sauces, et se déguste chaud ou froid.
Le chou-fleur sous haute protection
Le chou-fleur est une forte tête qui résiste aux diktats du modernisme. A Saint-Omer, le chou-fleur d’été se récolte au couteau à la main par quelques fervents producteurs qui se partagent un peu plus de 420 hectares de maraîchage.
Un maillage de watergangs (fossés) et de wateringues (rivières), repaire des bacôves, ancestrales barques à fond plat qui acheminent ce légume-roi à travers un territoire ultra-sanctuarisé. En plus d’être site Ramsar¹, depuis 2013, les 3726 hectares de marais audomarois sont inscrits au rang de Réserve de biosphère par l’Unesco.
À Amiens, dans les jardins flottants
Comme l’endive et le poireau, le chou-fleur d’été de Saint-Omer possède sa propre confrérie. Composée de restaurateurs, de producteurs et d’aficionados, cette communauté vise à la promotion de ce légume unique mais pas si solitaire que ça.
À Amiens en effet, mais aussi dans les communes voisines de Rivery, Camon et Longueau, le chou-fleur s’émancipe dans les 300 hectares d’hortillonnages. Des jardins flottants qui accueillent également les cousins que sont le brocoli, le chou-rave et l’artichaut. Au retour des beaux jours, toute la famille se retrouve le samedi matin sur les berges du marché Saint-Leu situé à quelques brasses de la cathédrale.
Pour déguster ce délicieux légume régional, découvrez nos recettes de merlan et chou-fleur grillé au sarrasin, ou encore notre salade de chou-fleur façon taboulé aux radis et concombre.
(1) Zone humide d’importance internationale