L’endive
Quand elle s’effeuille, elle a le monde a ses pieds. Leaders mondiaux de production d’endives, les Hauts-de-France en ont fait leurs principales ambassadrices. Comme quoi, avoir des feuilles en forme de pagode invite au voyage.
L’endive, la Perle du Nord
Elle est propre, ne s’épluche pas, ne colle pas aux doigts, se mange aussi bien crue que cuite, et ça quasiment 365 jours par an. Une vraie Perle du Nord l’endive. Même si dans nos contrées septentrionales, on a coutume de l’appeler chicon. D’ailleurs, ses feuilles pourraient figurer sur le blason des Hauts-de-France tellement elle en incarne les racines.
Importée de Belgique il y a un siècle, la sylphide au cœur dur élance ses courbes diaphanes un peu partout en région. Et s’exporte bien au-delà. Car avec une production annuelle de 140 000 tonnes, nous sommes les leaders mondiaux !
Label rouge pour la pleine terre
Mais la quantité n’est pas le seul critère. Depuis 2014, l’endive de plein terre – soit un peu moins de 10 % de la production totale – a en effet décroché le célèbre Label rouge.
Plus grosse, plus dense, plus croquante et moins gorgée d’eau que sa sœur cultivée en hors-sol, cette version quatre étoiles a toute l’attention de l’endivier. Lequel a fait le serment devant la Confrérie de l’endive de la protéger des intempéries, des rayons du soleil, tout en gardant ses pieds à une température constante de 18°. Mais quel est donc sa botte secrète ? Réponse : un tunnel-bouclier, un substrat de tourbe blonde couverte d’une bonne couche de paille. Cette dernière servira de doudoune naturelle pour se prémunir des premiers frimas de l’hiver.