Le hareng
On le surnomme le « poisson roi » car il fit la fortune de nos ports au 19e siècle. Dans la culture populaire, le hareng tient une place de choix. Au carnaval de Dunkerque, on en jette à la foule. Et à Seclin, près de Lille, on le célèbre comme un géant.
Nos côtes ont la cote
Quand il fuit le Gulf Stream de l’Atlantique Nord pour rejoindre les eaux froides de la mer de Barents, le hareng transite immanquablement par la Manche et la mer du Nord. Il est réputé pour se déplacer en très grands bancs de plusieurs dizaines de milliers d’individus. Le jour, le hareng plonge à plusieurs centaines de mètres pour se nourrir de jeunes mollusques ou de petits poissons comme le gobie. La nuit, il remonte à la surface pour compléter son menu de plancton. C’est à la lueur de la lune que les pêcheurs le reconnaissent à son ventre argenté.
Le poisson change de nom
Dans notre région, la pêche du hareng a longtemps servi d’indicateur économique. Des étals abondants étant synonymes de prospérité, et inversement. De nos jours, il demeure un poisson très apprécié. On peut le savourer juste salé ou mariné dans du vinaigre, enroulé autour de rondelles d’oignons, maintenu avec une pique en bois. On parle alors de Rollmops. Mais admettons-le, c’est fumé qu’il rafle la mise. Plusieurs versions se partagent le haut du podium. Le hareng fumé doux (à froid), le hareng-saur ou hareng-gendarme (salé et fumé, vendu en filet), le bouffi (légèrement salé et fumé vendu entier), le kipper (à peine salé et fumé, présenté ouvert à plat) et le buckling (salé pendant quelques heures puis fumé à chaud).
Bon pour la santé
Il renforce le système immunitaire, est bon pour le cœur ainsi que pour la circulation sanguine, il lutte contre les maladies inflammatoires, retarde le vieillissement des cellules et diminue les rhumatismes. La liste est longue mais vous la retiendrez car le hareng est excellent pour le cerveau !