La pomme

Dans les Hauts-de-France, la pomme est tout sauf un fruit défendu. Pour s’en convaincre, il suffit de se balader dans la Thiérache bocagère, historique région de production située à califourchon entre le sud du Nord et le nord de l’Aisne. Mais depuis une cinquantaine d’années, les pomiculteurs – le terme existe bien ! – ont pris racine un peu partout.
La culture de la pomme est présente dans l’Oise (Pays de Bray, Villers-Cotterêts), la Somme, le Boulonnais, le Ternois mais aussi en Flandre et en métropole lilloise. À partir de septembre, plusieurs vergers ouvrent leurs allées au public. Pour certaines familles, la cueillette des pommes est devenue un incontournable du week-end comme on va à la foire aux manèges ou faire son jogging !

Il y a deux catégories de mangeurs de pommes : ceux qui croquent dedans à pleines dents et ceux qui la préfèrent cuisinée. L’avantage d’habiter dans les Hauts-de-France, c’est que les deux variétés phares sont la Jonalgold – idéale à consommer crue – et la Belle de Boskoop – inégalable en tarte ou en compote.
Bien entendu, d’autres variétés ont notre bénédiction comme la Golden et la Gala qui, avec la Granny Smith, forment le trio de tête de la production hexagonale. À Villeneuve-d’Ascq près de Lille, depuis quarante ans, des experts arboriculteurs du Verger conservatoire régional remettent au goût du jour d’anciennes variétés aux appellations trognons : Rainette étoilée, Belle de juillet, Tardive de Bouvignies.

Elle combat le mauvais cholestérol, réduit le diabète, est bonne pour les os mais aussi pour les neurones. Oui, comme le dit le slogan, « une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours. » Et qu’en est-il des jus de pommes proposés par la plupart de nos producteurs sous forme de mélanges maison réalisés à partir des fruits tombés au sol ? Ils luttent contre l’insomnie, maintiennent la mémoire, boostent le système immunitaire.